Notre histoire |
Dans l’armée française jusqu’en 1880 environ, les danses dites de caractère (forme de danse théâtrale) étaient enseignées au même titre que l’escrime, la boxe française… Un diplôme de prévôt, puis un diplôme de maître de danse venaient valider cet enseignement : ces titres étaient délivrés au cours d’assauts de danse où les jeunes soldats devaient présenter et réussir la gavotte (pour l’obtention du brevet de prévôt) et l’anglaise (pour le brevet de maitre de danse) devant un jury composé uniquement de maîtres de danse. A partir du second empire, des militaires rentrés chez eux, vont transmettre ces danses aux jeunes gens du pays. C’est ainsi que des sociétés de farandole vont se créer dans le Gard puis en Provence. La société chorégraphique « Les Enfants d’Aramon » a été fondée en 1880 par Monsieur Joseph Champetier, ex-maître de danse du 42ème régiment d’infanterie (diplôme obtenu en 1861 à Joinville). A sa création, cette société était constituée uniquement de jeunes gens portant le costume de farandoleur (chemise et pantalon blancs, taillole noire, cravate bleue). Les membres étaient pour la plupart ouvriers, vanniers et cultivateurs. Le répertoire des danses se composait de danses de caractère (Pas grec, Ballet des filles de marbre, Matelote, Gavotte, Anglaise…) ainsi que de farandoles chorégraphiées, préparées l’hiver et présentées aux concours régionaux de farandole pendant les fêtes votives. A cette époque, la société d’Aramon avait la réputation d’être très forte et redoutable dans les concours. Au cours du XX siècle (après la mort de Joseph Champetier en 1905) d’autres maîtres de danse, excellents danseurs et grands pédagogues prennent la relève jusqu’à la fin des années 60 : Aimé Imbert, Joseph Ayme, Etienne Sorbier, Aimé Durand, Adrien Firmin, Etienne Féraud, Justin Décugis et bien d’autres… " Ils ont su élever la pratique populaire de la danse à un haut degré de virtuosité, de virilité et d’élégance" (d'après Yves Guillard) . Des générations de danseurs furent formées à Aramon. Le style particulier, la qualité technique des pas étaient grandement reconnus dans toute la région. Dans les années 70, les hommes se désintéressent peu à peu de la danse préférant d’autres sports. L’introduction des filles s’est donc faite par manque d’effectifs. Elles sont initiées à la Farandole, à la Gavotte et à l’Anglaise par Justin Décugis. Mais les danses de caractère ne sont plus les seules danses travaillées dans le groupe folklorique : les danses de salon, les danses populaires… sont alors introduites dans le répertoire qui se diversifie. Des recherches sont menées sur les différents costumes, le folklore enfantin se met en place. Aujourd’hui encore, des assauts de danse sont organisés en Provence chaque année, le jeudi de l’ascension, par l’ordre des maîtres de danse sous l’égide de la Fédération folklorique méditerranéenne. Le groupe d’Aramon continue de former des jeunes à la gavotte, à l’anglaise dans le but de transmettre cet héritage et cette passion de la danse. Bibliographie :
Prestations en France2000/2014 Représentations à l’étranger et festivals effectuésL’ensemble folklorique d’Aramon, ambassadeur de la France, de sa région et de son village, a participé depuis plus de vingt ans Cartographie des prestations à l’étranger depuis 1984SourisVerteMap - La Souris Verte  1984 ROUMANIE - 1985 SUEDE - 1986 ALLEMAGNE - 1987 SUISSE - 1988 YOUGOSLAVIE - 1989 PORTUGAL - 1990 TCHECOSLOVAQUIE - 1991 HONGRIE - 1992 TCHECOSLOVAQUIE - 1993 RUSSIE - 1994 PORTUGAL - 1995 BELGIQUE - 2000 ITALIE - 2004 SLOVAQUIE - 2005 REPUBLIQUE TCHEQUE - 2006 SUISSE - 2007 BELGIQUE - 2008 ANGLETERRE - 2009 BELGIQUE - 2010 FRANCE - 2011 ITALIE - 2012 FRANCE - 2014 BELGIQUE
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